Le Sens de l'histoire. Avec René Girard au Centre Pompidou.


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07.12.2007

Cet entretien en marge de l'exposition "Traces du sacré" au Centre Pompidou offre à l'auteur de La Violence et le Sacré la possibilité de s'exprimer conjointement sur l'histoire, les écrivains, les philosophes et les artistes. Sont alors évoqués Clausewitz, Hölderlin, Hegel, Nietzsche et Dostoïevski, mais aussi Stendhal, Baudelaire, Stravinski, Nijinski et Proust.
Partant, c'est toute son œuvre que René Girard a prise à rebours, commençant par sa récente réflexion sur la rivalité franco-allemande dans Achever Clausewitz pour remonter jusqu'aux premières intuitions de Mensonge romantique et vérité romanesque.
Cette discussion avec Benoît Chantre prend la forme d'un palindrome : commencée avec Clausewitz, elle s'achevet sur Proust. De Iéna à Combray, de l'enfer de la guerre au paradis de l'enfance, nous sommes ainsi passés d'une apocalypse à l'autre : de la "montée aux extrêmes" à la révélation finale du Temps retrouvé.
Et si René Girard évoque ici la distance qu'il a vite ressentie à l'égard de l'art moderne, c'est l'Histoire qu'il cherche à penser quand il quitte l'Europe pour les Etats-Unis, son sens qu'il scrute à travers les textes littéraires. Et c'est bien sa "conversion romanesque" qui lui donne les clés d'une œuvre qui remontera jusqu'au religieux archaïque révélé à la lumière des Evangiles.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'02'00 : Clausewitz et Napoléon
 - 0'16'40 : Hegel et le christianisme
 - 0'21'00 : Hölderlin, Dostoïevski et Nietzche
 - 0'42'15 : La France et l'Allemagne ou Baudelaire et Wagner
 - 0'53'50 : Le Sacre du printemps
 - 1'12'30 : Les Etats-Unis, Simone Weil
 - 1'28'40 : Marcel Proust

La guerre de 1870. Avec Philippe Conrad sur Radio Courtoisie.


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2020

Si les images de la guerre de 1870-1871 ont fortement imprimées les consciences, la réalité et les enjeux de ce conflit demeurent méconnus. Pour éclairer cette matrice des affrontements franco-allemands consécutifs, Philippe Conrad réouvre tous les dossiers : les circonstances du déclenchement du conflit, le déroulement des opérations jusqu'aux capitulations de Sedan, Metz et Paris, les raisons de la suprématie militaire allemande, la Commune de Paris et la réaction versaillaise...
Se faisant, l'historien resserre les liens qui unissent des événements trop souvent étudiés de manière disparate pour proposer une vision totale du conflit.

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.

L'innovation et la peur en temps de guerre. Avec Michel Goya pour l'IRSEM.


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09.2019

Michel Goya est un essayiste particulier, qui allie la vocation militaire à la rigueur de l'historien. Dans le cadre de cet entretien, il revient sur deux de ses livres, Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail (Tallandier) et S'adapter pour vaincre (Perrin).
L'occasion de développer des thématiques aussi différentes que l'expérience du feu, la formation des soldats et le problème des "savoir-faires disparus" à certaines époques au sein de l'institution, son intérêt pour la Grande guerre et la manière dont celle-ci fonctionne comme un cas d'école du changement en contexte de guerre, la problématique de l'innovation technique ou encore la notion de "doctrine", centrale dans le fonctionnement militaire, de sa naissance au XIXe siècle jusqu'à ses mutations contemporaines.

Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.

Chroniques stratégiques. Avec Jacques Sapir pour la Nouvelle Action Royaliste.


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01.2021

Auteur de nombreux ouvrages d'économie politique, spécialiste de la Russie, Jacques Sapir a publié des livres et des études sur les questions stratégiques, militaires et économiques.
Il a regroupé une partie de ces études dans ses Chroniques stratégiques qui traitent des problèmes généraux de la stratégie, des débats et des mythologies historiques, du rôle de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale et des grands symboles de l'histoire nationale – avec pour principal exemple la bataille de Bir-Hakeim.
La conclusion, très actuelle, porte sur l'impératif stratégique dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Hindenburg, l'homme qui a conduit Hitler au pouvoir. Avec Jean-Paul Bled sur Radio Courtoisie.


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10.11.2020

Hindenburg (1847-1934), président de la République de Weimar pendant dix ans, porte la responsabilité d'avoir appelé Hitler au pouvoir. Mais loin d'être une erreur de vieillesse, cette décision est dans le droit-fil de toutes ses positions antérieures. Elevé dans le culte de la grandeur et de la toute-puissance de l'Allemagne, il n'a jamais répugné à tomber dans l'excès voire l'extrémisme.
Couvert de gloire (largement usurpée) au début de la Grande Guerre alors même qu'il était déjà à la retraite, Hindenburg a ensuite constamment abusé de son image pour exercer le commandement suprême et surtout s'immiscer dans les affaires politiques, quitte à desservir les institutions et les personnes qu'il révérait pourtant le plus, rompant avec ses amis les plus proches et plaçant l'empereur Guillaume II lui-même dans des impasses. Pur produit de la caste des Junkers, il intrigue pour pousser les chefs militaires et politiques à la démission. Il impose la guerre sous-marine à outrance et refuse toute paix de compromis. Hindenburg a pris une large part aux malheurs de l'Allemagne et a été, après la guerre, le grand champion de la fiction du "coup de poignard dans le dos", l'argument massue des nazis pour fanatiser les foules allemandes.
Le grand spécialiste des mondes germaniques qu'est Jean-Paul Bled revient en détails sur la trajectoire de cet homme largement néfaste.

Émission des "mardis de la mémoire", animée par Anne Collin et Dominique Paoli.

La Grande Guerre. Avec Dominique Venner et André Bach sur Radio Courtoisie.


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12.11.2009

C'est en revenant sur la publication récente des Carnets de guerre d'un hussard noir de la République de Marc Delfaud que le général André Bach et l'historien Dominique Venner reviennent en détails sur le déroulement de la Première Guerre mondiale, notamment du point de vue des soldats eux-mêmes.
L'occasion également de revenir sur certaines idées reçuse concernant le premier conflit mondial, en particulier la question de la justice militaire et des "fusillés pour l'exemple".

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.

La guerre de Succession d'Espagne. Avec Clément Oury sur Radio Courtoisie.


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08.04.2020

Le 1er novembre 1700 s'éteint le roi Charles II d'Espagne, souverain d'un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. A la surprise générale, il désigne comme héritier le jeune Philippe, duc d'Anjou, petit-fils du Roi-Soleil. Cette décision arrime le royaume d'Espagne, immense mais à bout de souffle, à celui de France, première puissance du continent. Pour les autres Etats d'Europe, cette alliance est inacceptable. Le conflit qui s'ensuit représente la plus longue et la plus difficile épreuve du règne de Louis XIV.
La guerre de Succession d'Espagne oppose, de 1701 à 1714, les deux rois de la Maison de Bourbon à une vaste coalition dirigée par l'Angleterre, la Hollande et l'Empereur. La France dispose alors de la plus forte armée d'Europe, invaincue depuis plus d'un demi-siècle, et d'une direction stratégique unifiée. Elle va pourtant subir une série de désastres sans précédent face aux troupes alliées commandées par le duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie. La ceinture de fer érigée par Vauban est entamée, les frontières du royaume occupées.
C'est à l'étude de cette catastrophe que se consacre Clément Oury. Dans la lignée d'une histoire militaire renouvelée, il étudie la conduite des opérations depuis Versailles ou La Haye, dans les cabinets des ministres ou sur le champ de bataille. Il s'intéresse au quotidien du soldat comme à son expérience du combat ; aux souffrances des populations dans les zones de conflit ; aux réactions des opinions publiques qui, sidérées ou enthousiastes, voient s'effondrer l'image d'un Roi-Soleil invincible et menaçant. Il analyse enfin les ressorts de la résilience du royaume.
Alors que le désastre parait consommé, les dissensions entre Alliés permettent d'obtenir une paix de compromis. Celle-ci bouleverse l'agencement des pouvoirs en Europe, avec l'affirmation de la Grande-Bretagne et de la Maison d'Autriche. On ne craint plus que le royaume de Louis XIV ne prétende à l'hégémonie. Des décombres du conflit s'impose un principe diplomatique nouveau : l'équilibre des puissances.

Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.

La Guerre : la penser et la faire. Avec Benoist Bihan pour la Nouvelle Action Royaliste.


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16.12.2020

Les études que Benoist Bihan, historien militaire et chercheur en études stratégiques, a rassemblées dans un ouvrage récemment publié (La guerre, la penser & la faire, Editions Jean-Cyrille Godefroy, 2020) permettent de comprendre des concepts et des opérations qui sont aujourd'hui noyées dans le discours officiel.
À l'aide de nombreuses références historiques et par la critique des récentes expéditions militaires en Irak, en Libye…, Benoist Bihan montre comment penser à nouveau le processus stratégique qui est, ou qui devrait être, toujours lié au projet politique de la nation.