Ce colloque a pour objectif d'étudier le rapport qu'Henri Guillemin a entretenu avec l'épisode historique de la Commune de Paris.
De l'étude de la figure de Vallès dans ses écrits à la défaite plus que problèmatique de l'armée française devant la Prusse en passant par son admiration pour la "révolution de la fraternité" que ce moment avait symbolisée, les intervenants se penchent sur le travail et l'apport du passionné qu'était Guillemin sur cette période.
Degrelle a été un vrai héros de roman à la Alexandre Dumas, un personnage fascinant, digne des plus grandes épopées, avec sa part de faconde, de farce, de grandiloquence, d'autojustifications, d'aveuglement, d'échecs, mais aussi d'héroïsme, de grandeur, de tragédie.
Écrivain précoce, curieux de tout, Léon Degrelle a effectué son premier reportage au Mexique à 23 ans. Puis, ce militant catholique, ami d'Hergé, polémiste dans l'âme, s'est lancé bruyamment dans la politique en faisant de Rex, journal et maison d'édition de l'Action catholique belge, un parti qui obtiendra vingt et un députés et onze sénateurs en mai 1936. Député de Bruxelles en avril 1939, son immunité parlementaire est bafouée par une arrestation arbitraire en mai 1940. Méprisé par les autorités allemandes d'occupation de la Belgique, il prendra sa revanche sur le front de l'Est : engagé comme simple soldat sous uniforme allemand, en août 1941, il terminera la guerre, à 38 ans, avec le titre de commandeur de la division SS Wallonie. Par sa force de conviction, sa lecture de l'Histoire et son talent d'écrivain (La Campagne de Russie 1941-1945), il s'efforcera de nous convaincre que la croisade antibolchevique était une guerre juste, faite d'esprit de sacrifice et de don de soi.
Cette émission retrace la vie tumultueuse de cet ancien militant de la jeunesse catholique belge, personnage à multiples facettes et au destin exceptionnel, qui, après 1945, de son exil en Espagne, se fera le metteur en scène de sa propre gloire.
C'est en compagnie du grand reporter international au Figaro Renaud Girard que Régis Debray se pose la question du métier de correspondant de guerre : quel est-il ? et pourquoi choisir le terrain ?
Viennent ensuite les réflexions sur la part d'influence médiatique qu'ont les journalistes sur les décideurs politiques, un passage en revue des derniers conflits internationaux importants et tentative de restitution de la place de la France sur l'échiquier mondial.
Emission "Les Discussions du soir", animée par Régis Debray.
La vérité scientifique se détache de la conscience qui l'a élaborée puisque, à un certain degré d'approximation, elle vaut éternellement. En va-t-il de même pour la reconstitution historique ? L'historien ne s'exprime-t-il pas, lui-même et son époque, dans sa vision du passé ? Est-ce l'homme d'un temps ou un moi transcendantal qui est le sujet de cette science ? Cette dernière est-elle séparable de toute philosophie ? N'est-elle pas solidaire du présent historique et condamnée à changer avec lui ? En d'autres termes la science historique, comme les sciences de la nature, se développe-t-elle selon un rythme d'accumulation et de progrès ou, au contraire, chaque société récrit-elle son histoire parce qu'elle se choisit et recrée son passé ?
Cette analyse devenue classique de l'historicité conduit Raymond Aron à une philosophie historique qui, s'opposant aux synthèses spéculatives en même temps qu'au positivisme, est aussi une philosophie de l'histoire. La philosophie de l'histoire, dit-il, est une partie essentielle de la philosophie, elle en est à la fois l'introduction et la conclusion. Introduction, puisqu'il faut comprendre l'histoire pour penser la destinée humaine, d'un temps et de toujours, conclusion, puisqu'il n'y a pas de compréhension du devenir humain sans une doctrine de l'homme.
Double caractère qui serait contradictoire si l'on se représentait la philosophie selon le schéma des théories déductives, mais qui devient intelligible dès qu'on la rattache à la dialectique de la vie et de l'esprit, qui s'achève dans la conscience de soi de l'être qui se situe dans l'histoire et se mesure à la vérité.
Cette série d'émissions animée par Paul-Marie Couteaux nous emmène à la découverte de la personnalité d'Alain de Benoist.
C’est l'occasion de découvrir les passions, les souvenirs et les éléments fondateurs de sa vie pour mieux comprendre son oeuvre.
Volontairement intimiste, elles sont enregistrées in situ, là où ce personnage hors du commun trouve ses forces et son inspiration.
L'humanitaire est une activité qu'il est assurément plus facile de critiquer que de pratiquer !
C'est en partant de ce constat que Régis Debray discute avec Rony Brauman, ex-président de Médecins sans frontières, afin de mieux comprendre l'éthique de l'action humanitaire dans la guerre et les limites de cette activité philanthropique qui peut être facilement manipulée dans l'intérêt de certains Etats ou en suivant l'agenda médiatique.
Les notions de neutralité et de droit d'ingérence sont également débattues.
Emission "Les Discussions du soir", animée par Régis Debray.
Les conséquences politiques de la paix, écrit en 1919 lors de la signature du Traité de Versailles, annonce avec vingt ans d'avance comment les erreurs de jugement des vainqueurs aboutiront au pacte germano-soviétique, à l'invasion de la Pologne, à l'Anschluss et à la seconde guerre mondiale. Il prédit également la scission entre Tchèques et Slovaques, l'éclatement de la Yougoslavie, la renaissance du panslavisme et l'anarchie de la Russie actuelle.
Mais comment Jacques Bainville a-t-il pu faire preuve d'une telle préscience ?
Retour sur la genèse et le contenu de ce "classique de la pensée française en politique internationale" (Georges-Henri Soutou).
Assistons-nous à la naissance d'un nouvel impérialisme américain en Afrique ?
Clément Nguyen, dont les domaines de recherche recouvrent l'analyse des crises politico-militaires en Afrique sub-saharienne depuis la fin de la Guerre froide et l'étude des différents ressorts de la politique étrangère américaine, nous propose une synthèse de ses travaux.