Qui sont les adversaires désignés des "chéquards", des "ventrus", des "cumulards" ? Veulent-ils abolir le régime parlementaire ou le réformer ? Jean Garrigues et Jean-Claude Caron interrogent ce qui donne corps à l'antiparlementarisme de la Restauration à nos jours.
Qu'il soit d'extrême gauche ou d'extrême droite, voire qu'il provienne des députés eux-mêmes, il est à la fois plastique et composée d'invariants : démocratie directe, pouvoir de la rue...
Ce registre appartient-il à un passé révolu ou résonne-t-il avec le temps présent ?
Puisqu'il est tellement question dans toutes les gazettes et dans bien des conversations – à vrai dire non sans raison – de la montée actuelle des populismes en Europe et aux Etats-Unis, l’envie apparaît d’aller scruter pour comparaison le moment du boulangisme, en France, dans les années 1880.
On voit en effet surgir alors, dans notre pays, une vague puissante portant un rejet de la démocratie représentative telle que pouvait la pratiquer la toute jeune Troisième République. A telle enseigne que le régime sembla tout près d’en être emporté.
Longtemps on a surtout parlé du populisme pour cette époque à propos des Etats-Unis. Mais les diverses composantes du phénomène, tel qu’on l’entend aujourd’hui, se retrouvent dans le cas du boulangisme.
Réaction brutale à une crise économique, à un malaise social, à une frustration nationale, tout cela accompagné d’une mise en cause morale des élites dirigeantes, qu’elles soient parlementaires, intellectuelles, médiatiques ou économiques.
On peut en même temps ajouter que ce précédent protège contre tout fatalisme désabusé. Car la Troisième République ainsi violemment bousculée, a trouvé dans ce défi finalement surmonté la chance d’une consolidation paradoxale et l’occasion d’un nouveau départ.
Bertrand Joly nous parle de ce temps où le général Georges Boulanger, le beau militaire à la barbe blonde, a paru sur le point de faire renaître en France un nouveau régime autoritaire.
Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.
Un entretien passionnant avec Henri Guillemin où sont évoquées successivement les trajectoires de l'écrivain Georges Bernanos et du Maréchal Philippe Pétain.
Ces destins croisés nous replongent dans l'étrange ambiance de l'entre-deux-guerres en Europe, et plus particulièrement en France. Sans une étude approfondie de cette séquence historique, la compréhension de la défaite de juin 40 et de la mise en place du régime de Vichy semble impossible.
Une conférence pendant laquel Philippe Ploncard d'Assac, de son point de vue de nationaliste français, décortique avec force détails le rôle de la IIIe république dans la colonisation de l'Algérie et la perfidie du décret Crémieux.
Un exposé partial, mais qui permet de comprendre la constance de certaines alliances politiques.
Cette émission est consacrée à la publication de la correspondance entre Charles Maurras et l'abbé Penon.
Ce dernier, provençal devenu évêque de Moulins, fut le confident et mentor du jeune Charles Maurras. Une amitié s'est nouée entre les deux hommes, qui n'a pris fin qu'à la mort de Penon en 1928.
Il en résulte une correspondance inédite, d'un intérêt considérable : près d'un demi-siècle de l'histoire politique et intellectuelle de la IIIe République y sont dépeint.
Si l'on se souvient que Maurras a été le plus important penseur contre-révolutionnaire français depuis Joseph de Maistre et que les relations conflictuelles entre la République et l'Église catholique ont été une donnée essentielle de la vie nationale depuis la Révolution, on mesure mieux l'apport de ce document sans précédent, conservé jusqu'à ce jour dans la famille de Charles Maurras.
Qu’est-ce que notre époque peut retirer des exemples et des échecs des "droites radicales" européennes d’autrefois ?
Il en subsiste le souvenir d’un élan héroïque pour s’arracher aux pesanteurs du matérialisme, aux lois de l’économie. Un élan poétique vers un horizon de grandeur et de beauté.
Cela peut subsister dans des cœurs ardents, non pour imiter ce qui ne sera plus, mais pour inspirer de nouvelles énergies.