Dire l’essentiel sur Bertrand de Jouvenel n’est pas une tâche facile.
Fils d’Henri de Jouvenel, journaliste et homme politique français, le nom de Bertrand de Jouvenel (1903-1987) est associé aux femmes et aux hommes des mondes littéraires et politiques ayant marqué ce siècle : de Colette à Drieu en passant par Emmanuel Berl, de Benes ou de Milan Stefanik père de la Tchécoslovaquie à Adolf Hitler ou Lloyd George... On est surpris par la foisonnante galerie de portraits que ce journaliste a dressée au cours de son existence.
Jouvenel peut aussi nous apparaître déroutant : issu de la gauche radicale, il se dirigea ensuite vers le Parti Populaire Français de Doriot. Tenté par le fascisme, il en reviendra pour s’imposer comme un des pionniers de l’écologie mais aussi comme un libéral apprécié encore aujourd’hui outre Atlantique ou au-delà des Alpes en Italie.
Olivier Dard nous dresse ici le portrait d'un atypique, témoin des passions du XXe siècle.
Emission "Un jour dans l'Histoire", menée par Christophe Dickès.
L'appel prononcé par le Général de Gaulle le 18 juin 1940, bien qu'imprimé dans notre conscience collective, eut pourtant à l’époque un retentissement bien moins important.
Aussi, la première question que nous pourrions nous poser est la suivante : quelle place occupait le colonel De Gaulle à la fin des années 30 ? Que représentait-il exactement au sein de l’armée mais aussi politiquement ? Quelles furent ses intentions et ses motivations en se rendant à Londres et quels furent les obstacles qu’il rencontra dans son ascension ? Et par la suite, comment ce soldat a-t-il acquis une légitimité avant d’entrer dans une légalité, la légalité internationale ? Comment devenir au fond De Gaulle ?
Emission "Un jour dans l’Histoire" conduite par Christophe Dickès.
Le débat organisé fait suite à une longue série historique conduite par Henri Guillemin, relatant le climat des années 30 et l'arrivée au pouvoir du Maréchal Pétain.
L'interprétation de l'épisode de la collaboration et les intentions qu'Henri Guillemin prête aux acteurs historiques sont vivement critiquées par plusieurs des intervenants présents.
L’historien Stéphane Courtois présente les origines du pacte germano-soviétique, les détails de l’événement et ses conséquences politiques et militaires en Europe. Il insiste notamment sur le rôle déterminant de Staline qui va longtemps garder deux fers au feu, pour finalement faire un chantage au plus offrant. Hitler remporte ce jeu de dupe et sert à Staline une partie de la Pologne sur un plateau et la possibilité d’une politique impérialiste soviétique.
Dans sa conclusion, Stéphane Courtois se pose la question de savoir si cette realpolitik totalitaire incarnait un rapprochement conjoncturel ou bien un rapprochement de principe.
Quels sont aujourd'hui, dans le champ historique, les sujets qui nous sont interdits d'explorer ? Ou pire, seulement dans un certain sens ?
Comment y expliquer la prise de pouvoir de la pensée unique depuis une trentaine d'années ?
Annie Lacroix-Riz a vécu ce renversement et s'applique ici à en expliquer les causes.
D'où vient l'Union Européenne ? Quels en sont les ressorts principaux ? Quels intérêts a-t-elle servis ?
C'est depuis leurs points de vue critiques respectifs que Jean Bricmont, Annie Lacroix-Riz et John Laughland s'attardent sur ces questions capitales pour la compréhension des processus de destruction des souverainetés que nous voyons aujourd'hui à l'oeuvre.
Marc Augier, alias Saint-Loup (1908-1990), fut emporté par le vent de l'Histoire, à toute vitesse, mais sans jamais tomber.
Il en a tiré une oeuvre forte et virile, parcourue par un souffle épique. Une oeuvre peinte à fresques, où des individus et des groupes d'individus doivent affronter les bombardements, le rouleau compresseur des chars soviétiques, l épuration, les foules ivres de violence, mais aussi la montagne, la neige, le froid polaire, les avalanches, les tempêtes, les poux, l'hiver russe, une panne de moteur en altitude ou, simplement, la fatigue au guidon d'une moto lancée sur les routes d'Europe.
Ce qui fascine, chez Saint-Loup, ce sont des valeurs universelles, qui n'appartiennent à aucun camp : c'est cette vie de sportif, d'aventurier, de guerrier.
Saint-Loup est le contraire d un idéologue. C'est un militant, mais ce n'est pas un homme du combat des idées. C'est un homme d'action, ayant mis ce goût de l'action et du risque calculé au service de causes politiques et parfois militaires.
Soixante-cinq ans après la fin de la guerre et plus de vingt ans après la chute du mur de Berlin, il est temps de se pencher sur son oeuvre, de la dégager de sa seule dimension hérétique, conséquence de ses quatre années à la LVF et à la Waffen SS. Oui, il faut revisiter ce grand créateur de mythes, et personnage mythique lui-même.