Alors que les manuels d'histoire -depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale- nous dépeignent tous un de Gaulle libérateur et volontaire quand Pétain ne serait que collaboration et résignation, plusieurs personnes s'élèvent contre cette interprétation et cherchent à réviser la compréhension que nous avons de cette période troublée de l'histoire de France.
Ce débat rassemble deux contradicteurs qui s'affrontent sur les rôles respectifs du Général de Gaulle et du maréchal Pétain pendant la seconde Guerre Mondiale.
Hitler a comblé les attentes qu’industriels et banquiers avaient placées en lui. En effet, il réalisa tous les points importants de leur "programme" plus diligemment, plus complètement et plus impitoyablement qu’ils n’auraient pu ou osé le faire eux-mêmes.
En outre, à l’issue de douze années d’une dictature nazie dont ils avaient pourtant été les parrains, banquiers et industriels rejetteraient tous les crimes sur le dos d’Hitler et plaideraient pieusement "non coupables".
Jacques Pauwels, par cette histoire qu'il nous rappelle de façon très documentée, est de ceux dont l’élite économique ne souhaite pas entendre parler.
Il est important de comprendre comment le conflit Pétain-de Gaulle s'est développé à la suite du désaccord sur l'armistice français. Le premier triomphe, auréolé de la gloire de Verdun, alors que le second n'est encore qu'inconnu et solitaire à Londres. L'enjeu n'est rien moins que l'âme des Français !
Les faits ? Oui, les faits : l'armistice, Mers el-Kébir, le renvoi de Laval, les lois antisémites et les mesures hostiles aux francs-maçons, ces faits qui sont comme "transfigurés" par les passions, soudain réveillées.
Et c'est à la recherche des racines de ces passions que Henri Amouroux s'essaie, celles qui nourrissent la violence des discours de De Gaulle, celles qui incitent l'Eglise à prendre sa revanche sur la franc-maçonnerie, celles qui vont conduire jusqu'à l'exclusion, et qui devaient transformer de si nombreux Français en frères ennemis.
Emission "Un jour dans l'histoire", animée par Christophe Dickès.
Tout au long de son histoire, la France a pris part à de nombreux conflits qui ont façonné son destin.
Quels sont-ils ? Et quels rôles ont-ils joué dans l'émergence, le déclin ou le sursaut de la conscience nationale ?
De la guerre de Cent Ans à la guerre d'Algérie, Jean Sévillia nous amène à réfléchir à notre histoire dans sa dimension conflictuelle fondatrice.
Après une première émission consacrée aux mythes entourant le rôle du général de Gaulle pendant la 2e Guerre Mondiale, Adrien Abauzit revient pour aborder plusieurs sujets qu'il n'avait pas eu le temps de traiter.
Question juive, Service du Travail Obligatoire et Révolution Nationale : ce deuxième volet est un peu plus orienté sur le régime de Vichy proprement dit, et sur le rôle objectif que l'État français a joué pendant cette période troublée de l'histoire de France.
Le travail de réinformation continue.
Alors que le 70e anniversaire du 18 juin 1940 est commémoré, comment comprendre l'action du Général de Gaulle pendant la 2e Guerre Mondiale ? Et que penser des condamnations unanimes du régime de Vichy ?
Roger Holeindre, ancien résistant, vice-président du FN, et Paul-Marie Coûteaux, ancien député européen, débattent de ces questions complexes en traitant du rôle du Maréchal Pétain et de l'occupation allemande, et tentent, dans la dernière partie, de tirer des parallèles avec la France d’aujourd’hui.
Après avoir rappelé le contexte général dans lequel une certain nombre de juifs ont été déportés sous le régime de Vichy, Simon Epstein pointe les responsabilités politiques et rappelle que la majorité du gouvernement alors en place provenait du système républicain de l'entre-deux-guerres, soit la fameuse république radicale-socialiste.
Ce retour historique nous autorise un regard plus nuancé sur cette période étrange de l'histoire de France, qui semble aujourd'hui incompréhensible puisque recouverte des raccourcis médiatiques et des jugements à l'emporte-pièce.
D’après un récent sondage, 82% des Français pensent qu’il existe une "identité nationale française" et 75% d’entre eux se déclarent "fiers d’être français".
Ces sentiments, toutefois, ne s’observent pas dans la même proportion au sein de la classe dirigeante du pays, qui se réfugie derrière les nécessités politiques de la construction européenne ou les contraintes économiques de la mondialisation pour expliquer les limites de son action. Le patriotisme se manifeste moins encore dans les milieux culturels, obsédés par le respect de la diversité, le droit à la différence et l’ouverture aux autres, présentés comme des impératifs moraux.
Politiquement correct oblige, l’univers des historiens s’est aligné. L’école et l’université enseignent désormais une histoire multiculturelle et transversale, qui s’adresse à des citoyens du monde, et non à des citoyens français. Quant à ceux qui font de l’histoire de France, c’est presque en s’excusant, en prenant garde de prendre leurs distances avec le "roman national" de naguère et en veillant, en tout cas, à ne pas susciter de réactions confinant à l’amour du pays, réflexe qui serait indigne, paraît-il, d’une époque éclairée.
Alors c’est pour ceux qui pensent qu’il existe une identité française et qui sont fiers d’être français que Jean Sévillia s'exprime. Non pour leur faire croire que le passé national n’a pas ses pages sombres : ce serait faux. Mais pour retrouver, en racontant à grands traits l’histoire de France, des raisons de l’aimer, et même de l’admirer.